Le seul moyen dont dispose votre enfant pour communiquer en l’absence de langage parlé est ses pleurs. Il en usera (et en abusera parfois) pour exprimer une envie inassouvie ou une réelle maladie.
Ses pleurs peuvent être banales, simplement pour vous dire « j’ai chaud », « j’ai faim », « je n’aime pas la position dans laquelle je suis », « j’ai sali ma couche » , etc.
À la fin du premier mois de vie, la plupart des enfants présentent des pleurs souvent nocturnes, difficiles à calmer et pouvant durer plusieurs heures. Ils disparaissent généralement entre 3 et 6 mois. Ces pleurs assez déroutants pour les parents, sont souvent mis à tort sur le compte de coliques intestinales. Ceci motive alors l’administration de médicaments qui sont sans réelle efficacité, au grand désespoir des parents.
Plus tard, d’autres pleurs apparaîtront lorsque l’enfant a envie de dormir ; il devient alors irritable. Le sommeil implique un certain lâcher-prise pour quitter la présence rassurante des parents et se retrouver « seul » dans un univers certes reposant, mais troublant pour l’enfant avec la présence des rêves. Se laisser plonger dans le sommeil peut être angoissant pour l’enfant.
À l’inverse de ces exemples de pleurs presque « normaux », l’enfant peut pleurer pour exprimer une maladie, qu’elle soit banale ou grave.
Il peut être difficile pour les parents d’une part, de démêler les pleurs « banales » d’une maladie et d’autre part, d’identifier la maladie qui peut se cacher derrière certains pleurs, de trouver des solutions pour apaiser leur enfant. Il n’est donc jamais inutile de consulter le Pédiatre juste devant des pleurs chez un bébé.
Dr Rock Boris SOGLO – Médecin Pédiatre